QUI SOMMES NOUS ?
L'ONG ITODJU est une organisation sociale dédiée à l'amélioration et à la promotion de la condition des enfants. Bien que son siège soit situé à Parakou, ITODJU travaille dans tout le pays à travers ses points focaux.
ITODJU met en œuvre des projets dans 3 domaines principaux :
1. Santé, Nutrition, Hygiène et Assainissement
2. Protection et promotion des droits de l'enfant.
3. Éducation, formation et réintégration
PROJET TOILETTES URGENT RUN PARIS 2023
EPP/ASSIYO, Commune de Dassa Zoumè, département des Collines, République du Bénin
PROJET "LATRINE POUR ELEVES"
Depuis sa création en 2017, ITODJU se bat pour améliorer l'accès à l'eau, l'hygiène des mains et l'assainissement nécessaires pour lutter contre les maladies diarrhéiques et les épidémies.
La première action d'ITODJU dans les domaines de l'eau et de l'assainissement remonte à la terrible fièvre hémorragique de Lassa qui a touché plusieurs localités du nord du Bénin. Depuis lors, ITODJU est intervenu dans plusieurs écoles, organisant des campagnes de promotion de l'hygiène en général et de l'hygiène des mains en particulier.
Fort de cette expérience, ITODJU souhaite aujourd'hui approfondir la problématique de l'accès à l'eau hygiène et l’assainissement en proposant ce projet pour construire un bloc sanitaire de 6 latrines pour les 127 élèves de l’école primaire publique d’Assiyo et ses 04 enseignants.
CONTEXTE
Ce projet sera mis en œuvre en République du Bénin. Le Bénin bénéficie d’un régime démocratique stable, malgré quelques tensions lors des élections législatives du 28 avril 2019. La dernière élection présidentielle de mars 2016 s’est soldée par la victoire de Patrice Talon.
L’économie béninoise dépend du commerce informel de réexportation et de transit avec le Nigéria (estimé à environ 20 % du PIB) ainsi que de l’agriculture. Le Bénin a connu une croissance soutenue en 2018 (+ 6,5 %) qui devrait se poursuivre en 2019 au même rythme, selon le FMI. Cependant, le taux de pauvreté reste élevé, à 46,4 % en 2018 (seuil de 1,9 dollars par jour en parité de pouvoir d’achat) selon la Banque Mondiale.
La situation du Benin dans le domaine de l’hygiène et assainissement n’est pas reluisante, pas même celle des villages et écoles. Le département des collines affiche plutôt des statistiques sanitaires très déplorables où le taux de couverture en latrines est moins de 32,7 % avec et un taux d’évacuation des ordures ménagères par abonnement chez les structures de pré collecté des ordures (voirie publique ou privée ou ONG) est de 11,1 % (INSAE, 2013). Ces faibles taux sont la cause du fort taux de pratiques de défécation à plein air (64,8 %) et de l’évacuation des ordures ménagères dans la nature de plus de 81,2 % (INSAE, 2013).
Créée en 2017, ITODJU engage sa sixième année et confirme sa volonté d’agir et d’accompagner pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants qui sont les premières victimes de l’extrême pauvreté au Bénin. Notamment en réalisant des projets de développement durable.
L’ambition d’ITODJU pour 2023 a été lancée, construire un bloc de 6 latrines pour les 127 élèves de l’école primaire publique d’Assiyo et ses 04 enseignants.
En effet, l’école primaire publique d’ASSIYO, créé en 1976, est située dans le centre du Bénin, département des collines, commune de Dassa-Zoumè, arrondissement de Paouignan à 25 Km de la circonscription scolaire. Elle a été fondée par Monsieur GOUDJE C. Nicolas et enregistrée sous le numéro Arno 0111/MEPS/CAB/DC/SGM/DPP/SP du 20/10/2004. Elle compte à ce jour plus de 127 élèves dont 69 filles dans des bâtiments délabrés et ne dispose pas de latrine scolaire. En 2004, les élèves avaient mis en place une latrine sèche traditionnelle en banco constituée d’une fosse, d’une plate-forme ou dalle en bois et de deux cabines. Non seulement ce type de latrine ne fait plus partie des latrines promues, mais en plus, la latrine en banco a cédée il y a 8 ans et oblige les élèves et les enseignants à déféquer dans la nature. Or les maladies se propagent rapidement dans les lieux exigus faiblement ventilés, sans installation ni savon pour se laver les mains, et où les toilettes sont en mauvais état.
Trop souvent, c’est à l’école que les enfants tombent malades (UNICEF, « WASH dans les écoles »). L’UNICEF a ainsi relevé récemment le lien de cause à effet existant entre l’absence de sanitaires de qualité au sein des écoles et le décrochage scolaire des élèves, estimant que 272 millions de journées d’école étaient perdues en raison de problèmes de diarrhée. A cela s’ajoute le fait que les jeunes filles adolescentes sont souvent gênées d’aller aux toilettes sous le regard de leurs camarades. Ce qui peut aller jusqu’à les amener à quitter l’école ; d’où l’importance d’avoir des toilettes filles/garçons bien séparées permettant de garantir l’intimité des élèves.
Nous avons ainsi décidé, avec ce projet de construction de latrine, avec l’appui espéré de URGENT RUN PARIS, d’aller plus loin dans notre démarche d’accès aux toilettes, dans de bonnes conditions de scolarité, d’autant plus que la demande locale est forte et favorable à la mise en œuvre de ce projet
MECANISME DE SUIVI ET EVALUATION
L’objectif général de ce projet est de de permettre aux élèves et aux enseignants de l’école primaire publique d’ASSIYO d’avoir un lieu d’hygiène et de réduire les risques liés aux maladies hydro fécales et fécales.
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Objectif spécifique 1 : Offrir une infrastructure convenable pour les besoins naturels pour les élèves et les enseignants ;
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Objectif spécifique 2 : Participer à limiter la propagation et la transmission des maladies infectieuses liées à l’eau (hépatite A et E, paludisme, typhoïde…) au sein de l’école primaire publique d’ASSIYO à travers la promotion des bonnes pratiques en matière d’hygiène
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Objectif spécifique 3 : Mettre en place un comité de santé scolaire
Description de latrine :
Il s’agit d’une latrine sèche. C’est une latrine améliorée et ventilée par le fait qu’elle disposera de tuyaux de ventilation pour éliminer les odeurs. Elle possèdera aussi une dalle qu’on peut enlever pour faire la vidange. Elle sera composée donc d’une fosse simple d’environ 30m3, de dalles, d’une cabine et d’un tuyau PVC de ventilation.
Le bloc à mettre en place sera composé de 6 cabines. Il est prévu de construire un bloc de latrines séparé pour les filles et pour les garçons.
Des sceaux d’eau seront disponibles pour permettre un lavage des mains systématique après usage des latrines.
La gestion et l’entretien de cet ouvrage sera à la charge de l’école (comité de santé, bureau de l’association des parents d’élève) seront associés à toutes les activités mises en œuvre dans au sein de l’école et seront donc sensibilisés à l’entretien de l’ouvrage à réaliser. Il pourra être envisagé de définir avec eux des tâches précises à assumer.
En ce qui concerne la mise à disposition de savon et de dispositif de lavage des mains, ceux-ci seront pris en charge par l’ONG ITODJU durant la période du projet.
Lors de la construction de la latrine, il est prévu de sensibiliser les enfants, parents et enseignants sur l’importance de déféquer dans une latrine ; de présenter les dangers de la défécation à l’air libre, ainsi que les enjeux en terme d’hygiène, de santé, d’intimité et de propreté.
Impact et bénéficiaires :
L’impact de ce projet est de pouvoir réduire les risques de maladies, et ainsi, l’absentéisme scolaire, et permettre aux jeunes d’étudier dans des meilleures conditions. Aussi, une latrine à 6 cabines sera mise à la disposition de l’école et un comité de santé scolaire sera fonctionnel au sein de ladite école. Cela touche donc plus de 127 élèves fréquentant l’école, ainsi que leurs enseignants, au nombre de quatre.
Mais ce projet va aussi permettre de sensibiliser les populations du village d’ASSIYO à l’hygiène et à l’assainissement, tout en les informant davantage sur les risques des maladies liées à un manque d’hygiène.
Les destinataires du projet sont essentiellement les jeunes du milieu rural et plus particulièrement les scolaires, ainsi que leurs professeurs et les parents d’élèves. Il est en effet important d’inclure les parents, en leur donnant un rôle moteur dans l’éducation de leurs enfants, et l’hygiène, dans un pays où l’éducation et le rapport à la santé ne sont pas les mêmes que dans notre société occidentale, comme nous avons pu le décrire dans nos objectifs généraux.
L’impact devrait sans aucun doute de permettre une baisse de consultations au dispensaire évaluée à au moins 50 %, et un environnement moins pollué autour de l’école, et donc une meilleure qualité des cultures.
Résultats :
Les résultats escomptés sont :
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L’école primaire publique d’ASSIYO dispose d’infrastructures convenable pour les besoins naturels pour les élèves et les enseignants ;
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L’accès à l’assainissement sera augmenté dans l’école ;
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Les conditions d’apprentissage des élèves seront améliorées ;
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La santé des élèves est améliorée avec une baisse des risques sanitaires, notamment des maladies à transmission hydrique (choléra, diarrhées, etc.)